La Notre-Heure prend naissance à Sury-ès-Bois et se jette dans la Loire à Poilly-lez-Gien.
La rivière est identifiée sur la première carte de Cassini sous le nom de Nord-Yèvre ou Yèvre-du-Nord, mais on lui trouve aussi le nom de Notreure.
Elle est classée dans la liste 1 au titre de l’article L. 214-17 du code de l’environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Ce classement est réservé aux cours d’eau qui sont en très bon état écologique, ou identifiés par les SDAGE des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau d’un bassin-versant, dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire. Aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages, s’ils constituent un obstacle à la continuité écologique, et le renouvellement de la concession ou l’autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux.
Sur le plan piscicole, la Notre-Heure est classée en première catégorie. L’espèce biologique dominante est constituée essentiellement de salmonidés (truite, ombre chevalier, ombre commun, huchon). Mais aussi des gardons, des tanches, des épinoches, des vairons, et, malheureusement, des anguilles et quelques poissons-chats. Les écrevisses, qui pullulaient au siècle dernier et faisaient la réputation de Cernoy, ont pratiquement disparu.
Cette rivière, d’apparence calme, coule lentement en faisant des méandres entre les arbres et les trognes qui lui font de l’ombre. Elle sait aussi être furieuse plusieurs fois par an, lors de petites crues, mais aussi lors de crues importantes, comme de 2016, où elle était remontée jusqu’au carrefour de la route d’Autry.
Paradoxe, l’eau de la nappe phréatique est peu profonde, de nombreuses sources jalonnent le fil de l’eau, mais le débit est irrégulier surtout en période de sécheresse. Ceci est dû à de nombreux étangs en aval de Cernoy, qui puisent pour se remplir et à des forages pour l’irrigation. De plus elle est très irrégulière en fonction des précipitations, car à l’origine nous avions un paysage de bocages, avec de nombreuses haies qui régulaient la restitution de l’eau.